12 Rue Commerce

66400 CERET

France

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Jean-Pierre Corne

La galerie est ouverte à nouveau mais nous poursuivons encore l’envoi des visites d’ateliers, en effet nous ne vous les avons pas encore toutes diffusées et certains d’entre vous  se trouvent dans des régions toujours confinées. 

Les artistes ont aimé cet exercice et vous êtes nombreux à avoir apprécié ce partage.

Atelier de Jean-Pierre Corne

 

Jean-Pierre Corne nous a adressé des photos des œuvres en cours de réalisation dans son atelier, et ces quelques mots :

Les saletés du monde…

  Besoin d’Eden !

Œuvres présentées à la galerie

Biographie - Principaux repères

  • 1948  Naissance à Provins.
  • 2011  Espace d'Art Contemporain, Lorrez-le-Bocage.
  • 2008  Galerie OdileOms, Céret. ART4, Perpignan.
  • 2006  Pastorales,Galerie Guigon,Paris.
  • 2005  Pastorales,en duo avec Laurent Chabolle,Galerie Le Soleil sur la Place,Lyon .
  • 2004  Les Aliberts,34 Minerve .
  • 2003  Galerie Le Soleil sur la Place,Lyon .
  • 1999  Galerie Le Soleil sur la Place,Lyon. Galerie Rasmus à Kolding et Copenhague,Danemark .
  • 1998  Les bornes du silence, Galerie Aittouares,Paris.
  • 1997  Galerie Le Soleil sur la Place,Lyon.C E de l 'Etat du Luxembourg . Salon Grands et Jeunes d 'Aujourd'hui , Paris .
  • 1996  Traverse, Galerie Berthet - Aittouares, Paris.
  • 1995  Salon de Mars, Paris. Salon de la Société Artistique de l 'Aube,Troyes .
  • 1994  Maison Lézignan - Corbières. Galerie Berthet-Aittouarés,Paris "Territoires opposés,grandes terres et lieux intimes ".
  • 1991  Galerie Martin-Ishihara-Castanier,Paris.
  • 1989  Galerie Aittouares,Paris .

Jean-Pierre Corne

Et là-bas, seul, le phare entend aboyer, du côté des vagues de mer, la meute affamée des ténébres. Traqué d’exil, offert au ventre creux des mugissantes, il ne déclenchera aucun signe d’alarme. Monolithique, sexuel, ignorant du remord, il brûle de sève comme des jours qui se rendent à la vie. Il reste droit dans le grand tourbillon des couleurs jetées en travers de sa vie, rugissantes ou d’écume, à regarder de prés.

Plus loin un pont, d’où le matin peut prendre son envol. Franchi le seuil de la dernière pile s’attablent des nuages révèlant des secrets à qui tranche l’espace. Chaque rocher pourrait bien prendre si peu de cosmos dans ses fragments amalgamés, que l’on verrait par le menu, la parole souterraine de la pierre gélive à la coulée du gel. Pont sans péage, en rougecontinu, liant sang et passage ouvert sur l’infini.

... Ainsi, parfois, à observer le jeu des glacis formant des lumières nouvelles, on se met à l’écart des quelques lieues séparant nos clartés de nos ombres. Juste ce qu’il faut pour ne plus répéter vies ou morts successives. Juste l’azur rendu en la nuit même dont tant d’horreurs nous a distraits. Et décider de ne plus emprunter que chemins de traverses aux pas qui rythment l’instant-instant.

Jean-Pierre Corne, fidèle à sa langue originelle, est un peintre de l’énergie, du concept. Tout y prend place. Peinture de lumière, du dedans, du dehors et du détail qui recompose un tout, rien qu’à lui seul.

Qu’importe alors de remonter les vieilles lunes d’un débat sur l’ancien et la modernité ? Sur le figuratif ou sur l’abstrait ? Ce phare est-il bien phare ? Ou porte ? D’un jardin secret, sensoriel, pénétré des lectures, études, émotions qui traversent le peintre. Il n’ya pas de création ex-nihilo. Elle empoigne toujours les émotions volées à l’angle de la rue, du champ ou d’une rencontre pour libérer l’énergie qu’elles recèlent sans oublier leur âme. La relation qu’entretient la peinture au réel ne se conjugue pas au seul temps d’une représentation figurative. L’abstraction sait aussi définir un nouveau réalisme. Sans doute, plus subtilement, la relation au réel se nourrit-elle de la conjugaison d’une expression figurative-abstraite. C’est le choix de l’artiste. Jean-Pierre Corne rameute toutes les bannières d’ici ou bien d’ailleurs, lance ses touches en gerbes, façonne un temps multiplié, tire les fils du nuancier pour que la lave spirituelle s’arrache des eaux.
Alors que les vagues viennent trinquer au seuil de notre porte et qu’elles enfilent, comme ici, leurs robes de soleil.

Alain Dupeyron

Quand le concept fait silence

Pour nous révéler mieux que l’histoire contée et ses anecdotes, précéder et nous libérer de tout discours,
aller sans perspective cognitive au-delà de sa propre psyché; J.P Corne médite longtemps ses thèmes avant de peindre.

Armé du carnet de croquis qu’il ne lâche jamais, il revisite les mythes antiques.
Son crayon tel une machette, tranche à grands traits une piste dans la jungle des sens.

Purifiée des scories du substrat culturel et sans perte langagière, l’œuvre ne nous éclaire qu’à sa propre lumière.
Il exalte une épreuve intérieure, initiatique, loin de la complaisante posture post-expressionniste.

Cette intransigeance solitaire révèle le sacré primitif et l’innocente violence barbare de celui qui lutte contre la doxa de l’histoire de l’art.
Il aime la « castagne ».

Nous lui avons donné « carte blanche » pour cette exposition.

Pour l’heure nous ne connaissons que les confidences lapidaires glanées au téléphone :

« Expo sur trois thèmes qui se répondent par la couleur :
- P.I.B _> Paysages Intérieurs Bruts.
(Ces courbes graphiques chères à nos économistes apparaissent abstraites
ou évoquent la montagne Ste Victoire.)

- Suite Antigone _> la Dérive Lumineuse
(Grèce Antique et monde contemporain, sa vision de la femme. )

- Tyrannie dans les bois.
(A côté d’une pile de bois, témoignage d’une présence humaine qui cadre
les scènes : des bestioles. Barbarie lumineuse, éclairée mais crue. ) »

La galerie

Travaux des champs

Il laboure, bêche, creuse, passe et repasse,
Il travaille en profondeur
Couche après couche
Il apprête la terre toile
Creuse des sillons irrigués de couleurs massives
ébauche des lignes
ou les noie

Dans sa campagne rurale et urbaine
il traque les traces animales
repère les signes de la fabrique humaine
met en scène le travail de champs,
les clochers perdus dans les collines,
les camions enfouis dans les routes,
les tas de bois le long des chemins

Il crée un univers de fables antiques et de légendes modernes,
de rondes animales, de luttes ancestrales
de machines et d’invasions urbaines
il vendange les promesses de l’aube,
moissonne les crépuscules menaçants,
se joue des formes et de la lumière

Antoine Bevort

Ouvert du mardi au samedi de 10h30 à 12h30 et de 14h à 19h.