12 Rue Commerce

66400 CERET

France

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Francesca Caruana

Repère biographiques et principales expositions

  • 1957-1975  Il est né à Lyon, sa famille s'installe à Sète dés 1961 et il rentrera à l'Ecole des beaux arts de Montpellier en 1975.
  • 1980-1983  Ses premières expositions personnelles : galerie Errata à Montpellier, galerie Eva Keppel à Düsseldorf, galerie Swart à Amsterdam et galerie Leo Castelli à New York.
  • 1984-1987  ARCA Marseille. Rétrospective, au musée de l'Abbaye Sainte-Croix des Sables d'Olonne au Gemeente Museum d'Helmond et au Musée d'Art et d'industrie de St Etienne. « Le bestiaire de Combas » à la galerie Yvon Lambert, Paris. Musée d'Art Contemporain d e Bordeaux.
  • 1988-1990  « Les batailles », galerie Beaubourg et « La guerre de Troie » galerie Yvon Lambert à Paris. Galerie Pierre Huber « l'Amour » à Genève. « Combas - Toulouse-Lautrec » Musée Toulouse-Lautrec, Albi.
  • 1991-1994  Double exposition à Paris, « les Saints » et « la Bible » galeries Lambert et Beaubourg. Musée Paul Valèry, Sète « Aquestécop ». Exposition « Du simple au double », Musée d'Art Moderne de Paris. Institut Français à Londres. Il présentera ses premiers «Tatouages académiques » à Coligny en Suisse.
  • 1995-1998  Fondation Coprim, Paris. Galerie 1991 à Lisbonne. « Entre deux guerres », Historial de la Grande Guerre, Pèronne.
  • 1999-2000  Dessins , le Centre du Monde à Nice. « Originibus picturae » à Sarlat. « Tronches d'habits », Espace Cardin. « Mai aqui » Musée Paul Valéry à Sète. « Marilyn » galerie Dewart, Bruxelles. Galerie Moser à Genève.
  • 2001-2003  Artcurial, Paris. « Les années chaudes » Musées de Chateauroux. Galerie Métropolis, Lyon. Fondation Coffim, Paris « Il était une fois la figuration libre ». Guy Pieters Galerie, Bruxelles. résidence et expositions à Aix-en-Provence. Les vieux dégueulasses, voici où en est la liberté d'expression, Galerie Métropolis, Lyon.Il était une fois la Figuration Libre, Fondation Coffim, Paris .Rendez-Vous n°3, Collection Lambert, Avignon. Peintures des années 80. Galerie Pop Laurent Strouk, Cannes. Concert de portraits et de cartes à gratter, Galerie Charlotte Moser, Genève. Nouvel atelier, Galerie Guy Pieters, Knokke le Zoute (Belgique). Une saison Combas, Aix en Provence. Robert Combas et les tableaux séquences, FIAC, Galerie Guy Pieters,
  • 2001-2003  Artcurial, Paris. « Les années chaudes » Musées de Chateauroux. Galerie Métropolis, Lyon. Fondation Coffim, Paris « Il était une fois la figuration libre ». Guy Pieters Galerie, Bruxelles. résidence et expositions à Aix-en-Provence. Les vieux dégueulasses, voici où en est la liberté d'expression, Galerie Métropolis, Lyon.Il était une fois la Figuration Libre, Fondation Coffim, Paris .Rendez-Vous n°3, Collection Lambert, Avignon. Peintures des années 80. Galerie Pop Laurent Strouk, Cannes. Concert de portraits et de cartes à gratter, Galerie Charlotte Moser, Genève. Nouvel atelier, Galerie Guy Pieters, Knokke le Zoute (Belgique). Une saison Combas, Aix en Provence. Robert Combas et les tableaux séquences, FIAC, Galerie Guy Pieters.
  • 2004  Galerie de portraits, Galerie Hélène Trintignan, Montpellier.Combas-Mexique : exposition autour d’une rencontre, Espace Croix Baragnon, Toulouse.Œuvres sur papier et peintures, Centre d’art de Mont de Marsan. Œuvres récentes, Galerie Guy Pieters, Saint Paul de Vence.
  • 2005  Auvers-sur-Oise, Fleurs, personnages, rêves et paysages, Auvers-sur-Oise. En avant la musique, Palais Bénédictine, Fécamp. Venise, Mots d'oreille, organisée par la Galerie Guy Pieters, Venise (Italie).
  • 2006  Les tatouages académiques et laVénus de Venise, Art Paris, Galerie Guy Pieters. Robert Combas et Spatharis, Fine Arts Kapopoulos, Athènes (Grèce). Œuvres croisées Combas Kijno, Galerie Hélène Trintignan, Montpellier.Savoir faire, Galerie Willy Shoots, Eindhoven. Sacré Combas, Chapelle des Ursulines, Quimperlé.Tatouages académiques, Guy Pieters Gallery, Knokke le Zoute (Belgique).Savoir faire, Rétrospective, Seoul Museum of Art (Corée). Combas à Saint Vincent, église de Saint Vincent, Mérignac. Cinéphage à gogo, Centre d’art la Malmaison, Cannes.Expoésie, Musée de Périgueux.
  • 2008  Robert Combas, les années 80 l’invention d’un style, Musée de Louviers.Gana Art Center (Corée du Sud). Chemin de Croix, Combas-Kijno, Chapelle des Gobelins, Paris.Qu’es aco?, Fondation Vincent Van Gogh, Arles.Blow your mind , Opera Gallery, Londres (Grande-Bretagne). La dégelée Rabelais, Sens dessus dessous, le monde à l’envers CRAC, Sète. Robert Combas, Le frimeur flamboyant, Maison Européenne de la Photographie, Paris. Freedom, Diversity and oppression, Danubiana Meulensteen Art Museum, Bratislava, Slovaquie. À la revoyure, Espace Jacques Villeglé, Saint Gratien.
  • 2010  Robert Combas, Fondation Mudima, Milan, Italie. Sans filet, les Goulamas sont de retour, Galerie Guy Pieters, Paris.
  • 2012  MAC Lyon, rétrospective "Greatests Hits"
  • 2013  galerie L Strouck, Paris
  • "Maurice j'arrive" Institut français à l'Ile Maurice. Hommage à Maryan Musée d'art et d'histoire du Judaïsme. "Geneviève de toutes les couleurs" Grand théatre d'Angers."La mélancolie à ressort" Carré Ste Anne, Montpellier.

La figuration libre

Artiste vedette de l’art contemporain français, Robert Combas participe depuis les années quatre-vingt au retour à la peinture et à la figuration sur la scène artistique internationale, il fut un des créateurs du mouvement que Ben baptisa, la Figuration libre.

Redonnant à la figuration un nouvel élan, il n’hésite pas à rivaliser avec les maîtres classiques en abordant tous les genres de la peinture, des scènes historiques (batailles, mythologie) au portrait, en passant par la scène de genre ou des scènes intimistes.

Baigné de références et nourri d’influences diverses comme celle de la bande dessinée ou de la publicité, Combas porte un regard acide, mais non dénué d’humour, sur un monde qu’il juge « grotesque ».

Artiste prolixe, doué d’une imagination créatrice vorace, il crée une peinture « labyrinthique », saturée de couleurs « fauves », mélangeant figures et écriture dans une graphie singulière et caractéristique.

« Sa peinture fait du bruit » (Michel Onfray, Transe et connaissance. Un chamane nommé Combas, Paris, 2014, p. 10)

[…] Comme dans les références qui nourrissent son œuvre peint (BD, publicité, graffitis, télévision, grands récits fondateurs et maîtres anciens) et où s’amalgament, sans inhibition ni jugement de valeur, culture savante et culture populaire, l’éclectisme, qu’on qualifiera de libre, est la règle. Combas, écrit Michel Natier, « mélange à l’envi tout ce qui se présente, il absorbe le monde pour recréer son monde » (« Combas, une posture esthétique », Robert Combas. Les années 80, l’invention d’un style, Paris / Louviers, 2007, p. 9).

Il en est de sa peinture comme de sa musique et de ses chansons, à tel point que l’une et l’autre forme d’expression et d’écriture débordent l’une sur l’autre et finissent par se confondre. Sa peinture « fait du bruit » au propre – instruments et musiciens peuplent plus que d’autres figures ses toiles ; bulles, slogans, onomatopées scandent, rythment et déflagrent la surface peinte – comme au figuré : les couleurs claquent et saturent l’espace, la ligne ondoie et s’immisce comme une ritournelle entêtante, qui vous vrille l’oreille. « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent » en une synesthésie ensorcelante et baudelairienne : on regarde un son, on entend une couleur, on hume Combas. Art total, plein d’une verve drue et d’une énergie vitale, essentielle, jouissive, où tous les sens sont convoqués et énervés jusqu’à l’orgasme. « Ma peinture, c’est du rock, dit Robert Combas, la recherche du feeling. Lefeeling, c’est le rythme. C’est le batteur fou dans la jungle et les danses vaudoues. Ce sont les Rolling Stones copiant les vieux morceaux des Noirs, des bluesmen et qui, sans le vouloir, créent une musique nouvelle ».[...]

Extrait du texte de Ariane James-Sarazin – Robert Combas

Subversions, sans en avoir l’air

Brève synthèse : que ce soit en démultipliant les types de dessin, en s’inventant une langue personnelle ou en réunissant écriture et peinture, Combas s’écarte des usages de notre époque et les fait crouler. Il renoue avec le primitivisme, du côté du burlesque et de la caricature. Il fait surgir des éléments décoratifs. Il retrouve l’art des cryptographies et des figures dissimulées dans la trame de la peinture. Il joue avec un argot poétique singulier. Il injecte de la couleur dans ses phrases et des phrases dans ses  toiles. Tout cela est cohérent et les références qui viennent à l’esprit le sont aussi : la préhistoire, les « primitifs », l’art brut  et celui des internés, la caricature, la chanson, la blague, les enfants. Cela suffirait à montrer combien Combas est incongru. A lui seul, un carnaval.
Mais qu’est-ce que le carnaval ? Le moment où les hiérarchies officielles s’effondrent, où les puissants deviennent ridicules et les fous les seuls sages respectés. Le moment des inversions, des négations, de la dérision et de l’extravagance. On en dirait autant de Combas : son dispositif artistique et ses sous-entendus ne peuvent être séparés de ce qui se voit et se lit dans ses œuvres – et qui est de l’ordre de la subversion, de l’anarchie, du sacrilège. Le journal intime qu’il tient ne peut être que  celui d’un irrespectueux, d’un railleur, d’un sceptique, d’un bougre qui ne respecte rien. Ni les réputations, ni les valeurs, ni les bonnes mœurs. Avec lui, les « pieds nickelés » entrent dans l’atelier ou le musée, en compagnie de Popeye, du capitaine Haddock, des « copains » de Brassens et du Père Peinard : une bande de ravageurs qui ne s’embarrassent pas de précautions. [...]

Extrait D’un texte de Philippe Dagen - 2010

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