12 Rue Commerce

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France

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Brigitte Kühlewind Brennenstuhl - BKB (1)

Principales expositions personnelles

  • 1980  Musée de Pritzwalk RDA.
  • 1982  "Kleine Galerie" Zossen RDA.
  • 1985  Chateau Hohenzieritz RDA.
  • 1987  Circolo Galuppi Tropea Italie.
  • 1991  Art Galerie A.Imhof Wädenswil Suisse.
  • 1992  Galerie Coopola Perigueux.
  • 1995  Pavillon du Verdurier Limoges.
  • 1996  "Temple du Gout" Nantes.
  • 1997  Galerie "La Passerelle" Tours - "Chapelle du Carmel" Tarbes.
  • 1998  "Voutes Poyennes" Bordeaux.
  • 1999  L'art en stalles Pouzac Bagneres-de-Bigorre - Musée du Perigord, Perigueux. Galerie du "Pilier Rouge" Le Mans - Cinema "Le Méliès" Art et essai, Pau.
  • 2001  Centre d' Art Contemporain St.Cyprien Pyrenées-Orientales.
  • 2002  "Altes Pfarrhaus" Buchs Suisse.
  • 2004  Musée "Alte Bischofsburg" Wittstock Allemagne.
  • 2006  Maison des Arts Bages-Aude."
  • 2007  Galerie Therese Roussel Perpignan.
  • 2009  Le Fort de Bellegarde Le Perthus - Galerie Tenyidor Collioure.
  • 2012  Maison du Chevalier Carcassonne - Casa Carrère Bages.
  • 2013  Cloître à Saint-Genis-des Fontaines.
  • 2014  Cloître à Ilsenburg Allemagne. Galerie MLS, Bordeaux.

Principales expositions collectives

  • 1983   Musée Schwerin RDA Galerie Pferdemarkt Neubrandenburg RDA.
  • 1984  Centre Culturel de la RDA Prague Tchécoslovaquie.
  • 1985  Centre Culturel de la RDA Pedrosovodsk URSS. Bezirksausstellung Neubrandenburg RDA.
  • 1986  "Arts des Pays du Bloc de l'Est" Stuttgart RFA.
  • 1987  "Art of today" Budapest Hongrie.
  • 1994  Galerie "Kulturarche" Prenzlau Allemagne.
  • 1995  Salon "Grands et jeunes d'aujourd'hui" Paris.
  • 1997     Exposition Franco-Suisse Bordeaux Galerie Kandler Toulouse.
  • 1998  Ambassade Suisse Paris . Galerie Kandler "Foire Internationele d'Art Contemporain" Francfort/Main.
  • 2001  Salon "Réalitées nouvelles" Paris.
  • 2004  Art-Café Verteillac avec Rosy Leventon .Château de Pujols sur Dordogne . Artotheque Conseil General de la Gironde.
  • 2008  A cents mètres du centre du monde, Perpignan.
  • 2015  "Narcisse" Centre d'art contemporain Walter Benjamin, Perpignan.

Principaux repères biographiques

Brigitte Kühlewind Brennenstuhl est née en1949 à Veckenstedt, Allemagne de l’Est, dans un petit village près de la frontière. Elle début professionnellement comme dessinatrice industrielle, puis travaille comme graphiste, affichiste, illustratrice de livres pour enfants, designer… pour finalement, après avoir enfin été admise aux Beaux-Arts de Berlin, se consacrer exclusivement à la peinture.

Inscrite, et militante engagée, au Parti Communiste, elle connaît pourtant la prison pour avoir voulu "passer à l’Ouest". Libérée au bout d’un an seulement grâce à l’intervention d’Amnesty International, c’est l’expérience des camps de la Croix Rouge et des interrogatoires de bureaucrates occidentaux, puis elle bourlingue : Fribourg, l’Italie, la Suisse, le Mexique, le Vietnam… En 1991, elle s’installe en Dordogne ; à l’occasion d’une exposition au Centre d’Art de Saint-Cyprien, en 2001, invitée par Gilles de Montauzon, elle découvre notre Département, et le village de Lamanère où elle décide de s’installer.

Une tranche d'humanité

Une œuvre d'art se suffit à elle même, elle parle au regard ou ne parle pas. Les mots dont on la pare aprés coup n'y changeront rien, ils n'ont pas le pouvoir magique de métamorphoser une œuvre ratée en un chef-d'œuvre réussi.
Elle suspend le temps, éveille une sensibilité dans l'immédiateté d'une rencontre visuelle où se révèle une intention de dire.
Les portraits de Brigitte Külhewind-Brennenstuhl esquissent en quelques traits dépouillés à la plume ou au pinceau un visage, une silhouette ou se condense l'essentiel d'un être, d'un homme ou d'une femme.
Fruit d'une intimité librement consentie, l'Autre se donne sans fard dans la nudité de son corps anguleux, modelé dans une posture marquée du sceau de l'apparente banalité singulière.
A ces tranches d'humanité dévoilée répond un fond de folie qui sommeille en chacun de nous. Giovanni, ce fou de Zurich obsédé par le corps de ces femmes à jamais inaccessibles est croqué dans un style primaire et régressif empruntant ses lignes au dessin d'enfant.
Les peintures inspirées d'une musique, d'un livre ou puisées au creuset d'un rêve, appartiennent à un genre à part. Plus décoratif peut-être à l'instar d'une affiche comme pour cette peinture intitulée Charly Mariano. Mais les préoccupations existentielles de l'artiste ressurgissent sous la forme de deux peintures tirées d'un vécu, d'une expérience personnelle. la ronde des femmes sous la neige dans la cour de prison de Prenzlau, mais plus encore ce temps mort qui n'en finit pas de mourrir avec ces silhouettes surmontées d'une tête blanche disent l'isolement et la solitude dans un espace clos. Des petits groupes, des corps juxtaposés sur un banc dans une ambiance glacée de bleu et de hachures comme un vide qui au delà des murs renvoie à notre propre enfermement.
Ni révolutionnaire, ni bien pensant, le travail de Brigitte Külhewind-Brennenstuhl nous invite à un retour sur soi, à un changement de perspective, à un questionnement sur notre quotidien dont on ne perçoit plus l'étrangeté, la richesse et l'importance. Une pause donc,histoire de se ressourcer, de revenir à l'essentiel.

Ludovic Pizano - "Ici" Mars 1995

La neige en confiance

Quand on découvre pour la première fois le travail de Brigitte Kühlewind Brennenstuhl (il semble admis de l’appeler BKB…), on peut avoir l’impression d’être dans le domaine de l’abstraction.

On n’en est pas loin, mais bien vite pourtant, on se rend compte qu’il ne s’agit pas de cela.
Cette peinture là est bien une peinture "qui raconte des histoires". Plutôt bavarde, même.
Une foule d’histoires qu’on devine du domaine de l’intime. L’intimité de l’artiste, faite d’une multitude d’histoires qui sont son histoire, une histoire avec des épisodes pas ordinaires.
Qu’il s’agisse de sa vie familiale, sentimentale, politique ou professionnelle.

Une vie particulièrement riche en évènements, pas toujours heureux, pas toujours tragiques, parfois assez exceptionnels, parfois plutôt communs, presque banaux. Mais qui, pareillement, la construisent, et construisent sa peinture.

Alors, sa peinture est naturellement émaillée de "souvenirs" de ce vécu, des signes/signatures dont on ne saurait à priori déceler ce qu’ils peuvent signifier. Comme par exemple ces boutons utilisés de manière récurrente, qui nous laissent supputer les plus invraisemblables histoires de mercerie.

Cela est déjà, aussi, dans les supports : feuilles arrachées d’un livret de partitions musicales ou d’ouvrages d’économie politique, page de quotidiens ("Le Monde" notamment)…

On ne sait pas toujours bien de quoi il s’agit ? Et alors ? Alors, étrangement on a aussi comme l’impression que c’est aussi nous-mêmes que racontent ces peintures tant elles nous touchent directement.

Et puis on peut se recentrer sur l’aspect plus formel du travail de BKB. Et là, c’est bien différent ; on est dans le dépouillement, l’économie de moyens et l’absence de tout artifice. Quelque chose de cru, de rugueux, de direct, presque abrupt. Du « brut de cuve » comme diraient les œnologues. Et cette force, pas si "tranquille"…, qui en transpire. Tout cela dans une palette réduite aux couleurs "tragiques", aussi les couleurs de la révolte : le noir, surtout, et le rouge. Le blanc aussi, quand même. Le noir du cirage, le rouge des têtes d’allumettes, le blanc du dentifrice : les seules couleurs dont elle disposait durant son internement.

Galerie du Tenydor, Collioure

Snow in confidence

When one discovers the work of Brigitte Kühlewind Brennenstuhl for the first time (better known as BKB...), one may have the impression of being in the abstraction field.

We are not far off. However, we realise very quickly that this is not the case.
This painting, as a matter of fact, is a work "that tells stories". Rather chattering ones, even.
A collection of stories that we guess emerges from an intimate world. The intimacy of the artist that is built upon a multitude of stories that are her own; stories with out-of-the-ordinary episodes that relate to her family, sentimental, political or professional life.

A life particularly rich in events, not always happy, not always tragic, sometimes quite exceptional, sometimes rather common, almost banal. But which shapes her and her painting likewise.

Thus, her painting is naturally enamelled with "memories" of this experience. Signs/signatures whose meaning cannot be derived a priori. For example, the buttons used in a recurring way, which urge us to imagine the most improbable haberdashery stories.

This can also be seen in the frames: pages from a sheet music booklet, a political economy book or pages of daily newspapers ("Le Monde" in particular)...

We do not always know what it is exactly. So what? Then, strangely, we also have the impression that it is also ourselves that these paintings are depicting since they touch us so directly.

And then we can refocus on the more formal aspect of BKB's work. And here it’s very different; the economy of means and the absence of any gimmicks. Something raw, rough, direct, almost abrupt. The "brut de cuve" as the oenologist would say. And this force, not so "calm", that emerges. All this in a palette reduced to "tragic" colours, and the rebellion colours: especially black, red and even white. The black of the polish, the red of the head of matches, the white of the toothpaste: the only colours she had during her confinement.

 

Main biographical landmarks

Brigitte Kühlewind Brennenstuhl was born in 1949 in Veckenstedt, East Germany, in a small village near the border. She began her professional career as an industrial designer, then worked as a graphic designer, poster designer, children's book illustrator, designer... Finally, after being accepted at the Fine Arts Academy in Berlin, she devoted her time exclusively to painting.

Even though she was a committed activist of the Communist Party, she was imprisoned for wanting to "defect to the West". Released after only one year thanks to the intervention of Amnesty International, she experienced the Red Cross camps and interrogations from western bureaucrats. After that, she moved a lot: Friborg, Italy, Switzerland, Mexico, Vietnam... In 1991, she settled in Dordogne; during an exhibition in 2001 at the Art Centre in Saint-Cyprien as a guest of Gillese Montauzon, she discovered our department and decided to settle down here.

Open Tuesday to Saturday from 10:30 am to 12:30 pm and from 2 pm to 7 pm.